« Bras liés par un drapeau, yeux cousus ensemble, bouche fermée. »

Le compositeur, August Murphy-King, est mon fils et, en grandissant, nous parlions toujours de politique pendant le dîner. Mon défunt mari croyait que le personnel était politique et que le politique était personnel, donc ces discussions faisaient toujours partie du repas.

À l’été 2018, Trump était le président américain. Il était un homme fort et faible, mais il disposait de suffisamment de soutien à la Maison Blanche pour renverser des éléments démocratiques essentiels comme le vote. La suppression des électeurs par le gerrymandering était endémique. Mais ce n'était pas seulement en Amérique : de nombreux autres dangers pour la démocratie existaient à cette époque dans des gouvernements dits « élus » comme la Pologne, la Turquie, le Royaume-Uni, l'Italie et la Hongrie.

La bannière du Washington Post est « La démocratie meurt dans l'obscurité ». August et moi avons parlé de la notion de démocratie en train de mourir... et comme la démocratie est un concept qui ne peut rester vivant que grâce aux actions des gens, nous avons décidé de traiter la démocratie comme une personne. Nous voulions que cette pièce soit à la fois une protestation et un appel aux armes. La première partie concerne le vote, sinon le vote meurt, la protestation ou bien la protestation meurt... et la deuxième partie est une demande qui émane de personnes qui ont maintenant décidé d'agir.

La musique d'August a complètement capturé et exprimé le sentiment de solennité qui évolue vers une urgence exigeante.

- Colleen Murphy